See on Scoop.itFIGURATIVE Art – Art FIGURATIF XVII° – XIX° works available

MAISON d-ART Eric MAGNANT‘s insight:

Caroline ESPINET (1844-1912) "Le Blavet à Kerglau" Huile sur toile signée “C.Espinet” en bas à droite. Mention manuscrite au crayon sur  châssis au dos « 12 Marine haute 61-40 ». Dimensions 40.5 x 61.5cm

Provenance collection particulière Londres. La toile ne présente aucune trace d’accident ou réparation.

Le cadre vraisemblablement est d’origine et le titre comme les mentions à l’arrière du châssis sont possiblement de la main de Caroline Espinet. Ce dernier est en bon état hormis deux petits accidents aisément réparables.

 

Cf «2 soeurs peintres : Elodie La Villette, Caroline Espinet » de M. Martinie, paru en 10/2008, page 118 « c’est vraisemblablement au bord du Blavet sur le chemin de halage que l’artiste a peint cette toile…. ». Le titre de notre toile le confirme puisque la toile reproduite correspond à la partie gauche du « Blavet à Kerglau ». Ce titre sur le cadre laisse d’autre part supposer que cette œuvre a été présentée lors d’une exposition particulière et que l’artiste en était donc légitimement fière. Peut-être lors de cet envoi de 1909 de 63 toiles dans une Galerie bruxelloise (p110), même si l’on sait que seules 3 toiles y furent vendues. Née à Strasbourg, une rue porte son nom à Lorient. Elève du peintre de marine Ernest Coroller, Caroline Espinet est avec sa sœur Elodie La Villette (1842-1917) l’une des figures majeures de la peinture Lorientaise à la fin du XIXe siècle. Expose au Salon de la Société Lorientaise des beaux-arts de 1907 à 1911. Stéphen Gallot son président saluera « une artiste brillante pour laquelle n’existait pas d’obstacles à la vérité ». Deux femmes passionnées par la mer et les bateaux , en particulier la mer et les bateaux de bretagne sud. Caroline a laissé des oeuvres nées d’un voyage à TOULON.

 

Cf «2 soeurs peintres : Elodie La Villette, Caroline Espinet » de M. Martinie, paru en 10/2008, Collection : L’art du temps, 126 pages, 26x31cm.

 

RESULTATS DE VENTES PUBLIQUES

Barque au coucher du soleil Huile sur toile 14635 € Hiret-Nugues à Laval 4/11/2000 Lot 11 50x40cm

 

Au cours des années 1860, deux soeurs, Elodie et Caroline Jacquier, font leurs études au lycée de Lorient et prennent des cours de dessin avec le peintre Ernest Coroller. Ce dernier marquera de son influence la carrière des deux femmes puisqu’elles deviendront peintres à leur tour.Mariées, Elodie La Villette et Caroline Espinet suivent leurs époux, militaires, dans leurs différentes affectations dont le capitaine de vaisseau Espinet pour Caroline. Ainsi peignent-elles, sur le motif, côtes normandes pour l’une, côtes d’Algérie pour l’autre, avant de s’installer à Lorient où elles s’adonnent à leur passion de peintres paysagistes et plus particulièrement de marines.Propriétaires d’une maison de pêcheur à Portivy,  petit port de la presqu’île de Quiberon, elles donnent également libre cours à leur désir de peindre les paysages mais aussi la population dans ses diverses activités.

L’atelier devient un rendez-vous d’artistes et d’intellectuels, comme Romain Rolland, Charles Vildrac et Maufra. Leur oeuvre constitue, aujourd’hui, un remarquable témoignage de la vie locale à la fin du XIXe siècle, époque où des gens simples et laborieux s’activent dans des paysages grandioses.

 

Cf D. Noël, « Les femmes peintres dans la 2°moitié du XIXe siècle », Clio, N°19-2004, Femmes et images, 27-11-06. Exposer au Salon… /…Dans le domaine du paysage se font connaître plusieurs artistes…françaises, par exemple Élodie La Villette et Caroline Espinet, deux sœurs spécialistes des marines… Cf Geneviève Bréton, 1985, Journal, 1867-1871, Paris, Ramsay, 19-24..

 

Cf Exposition 2003 «Bretagne, terre des peintres», musée des Beaux-Arts de Vannes et château de Suscinio. Avant l’arrivée de Gauguin en 1886 à Pont-Aven, la Bretagne avait déjà fait l’objet de nombreux travaux d’artistes de la région. Parmi les 130 œuvres réunies de peintres bretons, "Certains artistes se sont attachés aux métiers de la mer, préférant montrer comme …Caroline Espinet le flambage d’un lougre (1877)…"

 

Cf L. Fontaine 2007-08 Pour une histoire de la ville de Lorient : le musée de la Compagnie des Indes (1966-2008)
« À partir de 1907, la Société Lorientaise des beaux-arts, nouvellement créée, eut une grande influence dans les achats du musée… qui prirent le relais, au début du XXe siècle, d’envois étatiques se raréfiant. La présence d’artistes locaux dans la Commission du musée exerça également une influence dans les acquisitions réalisées. Élodie La Villette et sa soeur Caroline Espinet, artistes locales, furent toutes les deux présidentes de la Commission (et Vice-Présidentes de la SLBA) à ses débuts… Les deux soeurs Élodie La Villette et Caroline Espinet virent certaines de leurs oeuvres exposées au Salon des Artistes Français ; mais Caroline Espinet connut une carrière plus courte que sa soeur, et moins de succès. Elles trouvaient leur inspiration principalement dans la région de Lorient. Alors qu’Élodie La Villette conserva un style classique, peignant des paysages, et continua d’envoyer des oeuvres au Salon au début du XXe siècle, sa soeur, moins prolifique, évolua vers un style moins académique, plus personnel. L’oeuvre des deux peintres est représenté dans les collections du musée, ainsi que celui d’autres artistes locaux… »

 

La Galerie Municipale du Faouëdic dépendant de la Mairie de Lorient, construite dans l’ancienne bibliothèque de la ville de Lorient, a déjà accueilli une exposition des oeuvres d’Elodie La Villette et Caroline Espinet. Cf. Mézin Louis (dir.), Élodie La Villette, Caroline Espinet. La peinture à Lorient à la fin du XIXe siècle, catalogue de l’exposition inaugurale à la galerie du Faouëdic, du 14 janvier au 27 mars 1994. Lorient : Ville de Lorient, 1994.

 

http://web.artprice.com/classifieds/fineart/show/999236?from=mystore&l=fr