See on Scoop.it – FIGURATIVE Art – Art FIGURATIF XX° works available
SOURGEN, Jean Roger (1883-1978)
„Les Landes, le lac d’Hossegor“ Circa 1920-1930
Huile sur toile Dimensions 51 x 26 cm Encadrée 64x39cm
Œuvre exceptionnelle très inspirée d’Henri Rivière qui fait partie de ces artistes japonisant, minimalistes, bien souvent collectionneurs et passionnés d’art japonais. Tableau entièrement restauré, reentoilé, réencadré par Mme Martin-Dareth à Bordeaux, agréée par les Musées nationaux.
Jean-Roger Sourgen, artiste peintre était installé à Soorts-Hossegor dans les Landes (une Avenue porte son nom). Il y fait construire sa maison au début des années 1900 par l’architecte Henri Godbarge, avenue du Touring Club. Il la nommera « Villa Rêver, peindre, chasser ».
Selon le service régional de l’inventaire Aquitaine, l’artiste a décoré les dessus de portes avec plusieurs peintures dont celles-ci. Elles représentaient au-dedans ce qui s’offrait à sa vue à l’extérieur de la maison. En tant qu’éléments de décoration incorporés à la maison, aucune ne fût signée puisque destinées au peintre lui-même.
Cf « Dessus de portes peints par le peintre Jean-Roger Sourgen : attribution par tradition orale » sur http://www.patrimoine-de-france.org/oeuvres/richesses-5-1821-18797-M73483-48505.html
Le site précise d’ailleurs : « décor : peinture, représentation : paysage, sujet : paysage peint avec étang et pins, support : dessus de porte d’ entrée de l’ atelier ; sujet : paysage peint avec étang et pins, support : dessus de porte de l’ atelier vers le salon
Il semble que le peintre se soit servi de sa demeure proche du Lac d’Hossegor, comme illustration de la qualité de ses réalisations et que cela ait inspiré certains de ses acheteurs. En effet le site du Ministère de la Culture fait état de d’autres villas d’Hossegor décorées par SOURGEN.
Cf Inventaire général du patrimoine culturel : Maison de villégiature dite villa Guernika
Avenue des Glaïeuls & avenue du Tour du Lac. Achevée en 1934…
Les peintures y sont ici signées (puisque destinées à des clients et non plus à lui-même) par Jean-Roger Sourgen avec notamment un « paysage peint avec pins dunes et océan »…
HOSSEGOR, capitale française du surf sur sa façade maritime, défend autour du lac, son glorieux passé littéraire. Car les pionniers de la station balnéaire furent des écrivains qui puisèrent leur inspiration dans les reflets changeants du «lagon», miroir à multiples facettes dans son écrin velouté de verdure, et trempèrent leur plume dans son eau salée. Jusqu’au début des années 1900, cette pinède, en bordure de l’Océan, abritait quelques masures, la villa d’un excentrique aristocrate gascon et la maison du passeur, qui reliait avec son bac les deux rives de la lagune blottie dans l’ancien lit de l’Adour. Le fleuve, détourné par les Bayonnais en 1578, a laissé le long de la côte, jusqu’à Vieux-Boucau, un chapelet d’étangs mystérieux tapis à l’ombre des pins. Celui d’Hossegor, relié à l’Océan en 1876 par un canal, vivait au rythme de la marée, à peine troublé par le chant des résiniers et le frôlement des échasses des bergers dans la bruyère et les genêts. L’arrivée dans ces dunes désertes d’un écrivain assoiffé de silence et de solitude, bouscula le destin de cette langue de sable.
En 1901, Rosny jeune, utopiste anticlérical et antimilitariste, rachète la demeure du passeur (La Berge, aujourd’hui Villa Aguaréna). Il reçoit dans sa retraite landaise une petite cour d’intellectuels qu’il surnomme sa «colonie»: le romancier Charles Derennes, Maurice Martin, journaliste à La Petite Gironde, auteur de la formule à succès «la Côte d’argent», ou encore l’Italien D’Annunzio, en 1911. En 1914, Paul Claudel. Les plus proches amis de Rosny, Paul Margueritte, de la société Goncourt, le sociologue Maxime Leroy, firent construire les premières maisons de la future ville, entre 1903 et 1909. L’Association des amis du lac, cercle littéraire et artistique créé en 1909 par ces Robinson romantiques en quête d’un coin de paradis, attire le poète Francis Jammes, l’écrivain Marcel Prévost, le pianiste Francis Planté, les peintres Suzanne Labatut et Jean-Roger Sourgen, le compositeur Maurice Ravel et la journaliste Marcelle Auclair. La «Société de protection des paysages landais», se préoccupe aussi des dégâts du déboisement et du bon goût des villas des nouveaux venus… Autour de 1930, il s’en construit une cinquantaine par an. La fibre littéraire a survécu avec André Gide, Françoise Sagan, Patrick Grainville Goncourt 1976, Sébastien Japrisot, qui y a terminé son roman Un long dimanche de fiançailles. Les artistes nombreux y restent discrets, Francis Cabrel, Virginie Ledoyen ou Michel Jonasz.
C’est aucun doute l’une de celles-ci qui s’est vendue à Paris en 2007 : « Etang dans les landes » Vendue sans restoration, 2640 € Huile/panneau 23-5-07 De Maigret Paris 38×61 cm lot 217 signé Bas Droite.
http://web.artprice.com/classifieds/fineart/show/615675?from=mystore&l=fr
maisondartemagnant 